« Je suis très triste, et j’ai beaucoup de chagrin ». C’est avec une émotion palpable que Danièle Boni Claverie, ancienne ministre de la Communication et présidente fondatrice de l’Union républicaine pour la démocratie, a livré à 7info, ses sentiments après la disparition de son ex-collègue, Essy Amara.
Le décès de Essy Amara, l’ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères, à l’âge de 81 ans à Abidjan, fait réagir dans le pays, surtout les personnes qui l’ont connu.
Danièle Boni Claverie, l’ancienne ministre de la Communication, fait partie de ces personnes qui ont côtoyé le ministre disparu.
À 7info, elle indique avoir perdu un frère, un ami, un pilier qu’elle présente surtout comme quelqu’un qui était bien plus qu’un collègue de travail. Et cela l’attriste.
« Je suis très triste de perdre un frère, un ami et une personne pour qui j’avais beaucoup d’admiration et beaucoup d’estime », dit-elle.
Pour Danièle Boni Claverie, le décès de Essy Amara va bien au-delà de la simple tristesse. Elle évoque un lien profond forgé à travers des années de collaboration et de respect mutuel.
Elle se souvient avec émotion de ses moments partagés, notamment lorsqu’ils ont œuvré ensemble dans le même gouvernement sous la présidence de Henri Konan Bédié, une période où leur amitié s’est encore renforcée.
Et c’est là qu’un souvenir précieux refait surface.
« Je l’ai vraiment embêté, si vous me permettez cette expression, pour qu’il écrive ses mémoires parce qu’il avait beaucoup de chose à dire. Je sais qu’il a écrit des chapitres entiers. Je suis moi-même en possession de certains de ces chapitres », confie-t-elle.
Un souhait resté inachevé, mais qui témoigne de l’importance de son vécu qu’il avait à offrir.
« Plus tard, j’espère que nous allons tout faire pour que les mémoires d’Essy Amara soient publiées », annonce-t-elle.
A LIRE AUSSI : Essy Amara, qui était le ministre des Affaires étrangères ?
Ces mémoires, raconte Danièle Boni Claverie, ne sont pas simplement des souvenirs personnels, mais des témoignages essentiels, permettant aux jeunes générations de connaître le passé prestigieux de leur pays.
Pour elle, la vie d’Essy Amara incarne non seulement la grandeur de la diplomatie ivoirienne, mais aussi le rayonnement de la Côte d’Ivoire à une époque où le pays était une référence sur le continent africain.
Un appel à ne pas oublier, à faire vivre l’histoire, car l’héritage d’Essy Amara n’appartient pas seulement à ceux qui l’ont connu, mais à toute une nation.
Eirena Etté